jeudi 14 août 2014

Voyager en analphabète

Il y a quelques semaines, j’ai pu vivre d’une certaine manière, comment un analphabète pouvait se sentir lorsqu’il se déplaçait. Pour la population en générale, lire les panneaux de signalisation, un menu ou n’importe quel document écrit, ce n’est pas un problème. Mais pour certaines personnes qui n’ont pas eu notre chance, une simple tâche comme se rendre en auto à un endroit pour la première fois peut s’avérer difficile, étant incapable de lire les indications sur les panneaux ou les noms des rues.

Un train au pied du Mont Fudji
Lorsque je voyage dans des pays où je ne maitrise pas la langue locale ou encore que l’endroit m’est très peu familier, je suis toujours accompagné par un partenaire local. C’est très utile en Chine et au Japon, où trouver quelqu’un qui parle Anglais peut s’avérer une tâche ardue et lire leurs caractères d’écriture, impossible. C’est cette personne qui s’occupe de commander au restaurant, de demander des renseignements pour se retrouver ou de faire l’interprète avec les clients. Le Japon étant un pays où je suis allé plusieurs fois, me rendre à divers endroits où je suis déjà allé, par exemple chez un client ou à certains hôtels, ne me pose pas de problème. Par contre, lors de mon dernier voyage, j’ai décidé de partir seul avec un collègue d’ici pour visiter une ville, Nagoya, pour ne pas la nommer. Notre hôtel était dans une petite ville
situé à 30 minutes de là. Comme nous voulions aller visiter des endroits en particuliers, nous devions prendre plusieurs trains et métros pour y arriver. Vouloir se rendre à la station de Shibugaya, c’est bien beau, mais quand Shibugaya s’écrit ドキュメントは未受領, ca peut être un peu plus compliqué!! Surtout quand tu dois faire des transferts à des stations où il passe un train aux 3 minutes et qu’en plus, il y en a pas un qui va au même endroit, être capable de lire les inscriptions sur le tableau peut être utile si tu ne veux pas te tromper de train!! C’est là que tu sors des petits trucs, comme prendre en photo les noms où tu vas avec ton cell (vive le technologie!), ou si ton horaire est bien déterminé, tu peux aussi te fier uniquement aux heures des trains qui passent dans les gares. Comme par exemple, si le train pour Shibugaya passe à 10:02, ben t’embarques dans le train qui passe à 10:02. Le système de train Japonais est assez fiable pour que l’on puisse s’y fier. Par contre, j’ai déjà essayé cette méthode en Allemagne, et je me suis rendu complètement à l’opposé d’où je voulais aller. Donc, à utiliser avec modération selon les pays que l’on visite. Une fois dans le train, tu peux toujours écouter et essayer de comprendre les noms des stations qui sont annoncées pour être sûre de débarquer au bon endroit, ou encore tu utilises la bonne vieille méthode de compter les stations. Il faut juste t’assurer de ne pas te tromper! Enfin, il y a toujours la solution facile avec google map et ton GPS sur ton cellulaire, mais à 3$ le meg de data à l’étranger, tu peux rapidement te ramasser avec une facture de 50$ pour ta petite excursion. Sans compter que cela enlève aussi le plaisir de la chose.

Dans notre cas, cette petite expédition était plus une aventure qu’autre chose. Mais je n’ose pas imaginer ce que cela doit être pour une personne de vivre cela tous les jours parce qu’il ou elle ne sait pas lire. Une mince consolation, ils peuvent toujours demander de l’information puisqu’ils parlent la même langue! Et pour ceux qui se le demandaient, nous nous sommes rendu partout où nous voulions aller cette journée là, sans même nous tromper une seule fois!

À la prochaine

Frédéric « Astro » Gagnon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire