dimanche 1 septembre 2013

Il pleut pour un ciel bleu?!?


Smog sur la ville de Beijing
C’est mon dernier voyage à Beijing, en Chine, qui m’a inspiré ce texte. Lorsque je suis arrivé là-bas, on voyait à peine le ciel, malgré que la température fût « dégagée ». Il faisait chaud, pas très humide, mais on peinait à voir le ciel à travers le brouillard grisâtre de la pollution de Beijing. En effet, la région de Beijing est enveloppée dans un smog épais qui fait en sorte que l’on voit rarement le bleu du ciel, tel que l’on le connait chez nous, au Québec. Bien sûr, il y a la pollution qui vient des industries lourdes et celle des automobiles dont le nombre augmente à tous les jours, mais il y a aussi la poussière qui vient du nord-ouest de Beijing. En effet, cette région située à quelques centaines de kilomètre de la ville a tellement été utilisé intensivement pour l’agriculture et l’élevage, que c’est presque rendu une région désertique. Et c’est de là que provient une bonne quantité de la poussière qui compose le smog de Beijing.


La pollution est maintenant l’un des grands problèmes auquel doit faire face la Chine. C’est tellement sérieux, que certaines compagnies, flairant la bonne affaire, ont commencé à vendre de l’air frais en canne à Beijing!! Tu ouvres ta cannette, et hop, tu te prends quelques bouffés d’air frais en canne! L’histoire ne dit pas où ils l’ont pris. Pourtant, lors de mes premiers voyages en Chine il y a 5 ans, le problème ne semblait pas aussi sérieux. Faut dire qu’en 2009, la Chine sortait de ses jeux Olympiques et flottait encore sur le nuage qu’ils avaient apporté au pays. C’était aussi le temps où le pays avait une croissance annuelle de près de 15% et qu’il n’y avait pas moyen de posé les yeux quelque part sans y voir des grues en train de construire des tours à logement ou autres grands édifices. Tout était beau et rose.... Au nom de la modernité, la Chine a construit sans se soucier vraiment des conséquences. De plus, la législation Chinoise en matière environnementale est très souple et souvent peu appliqué. Et comme la croissance économique est beaucoup plus faible qu’il y a 5 ans, le gouvernement Chinois ne veut surtout pas imposer des règles strictes à ses industries polluantes, ce qui risquerait de fragiliser encore davantage son économie.
 
2 photos prise durant le même mois....à droite, Beijing par une journée "ensoleillé"!!??, à gauche le même endroit photographié après 2 jours de pluie....et non, je ne me suis pas trompé et inversé les images...
Mais à un moment donné, ils n’auront pas le choix de prendre des mesures draconiennes, comme l’ont fait certain états Américains et pays d’Europe. C’est certain qu’à partir de ce moment, les produits Chinois vont perdre une part de leur avantage compétitif. Mais ils ne pourront faire autrement car il y a des limites à pouvoir exploiter outrageusement notre environnement sans que cela n’ait de répercussions sérieuses sur la qualité de vie de ses habitants.

Est-ce que les Chinois sauront relever ce nouveau défi de taille? L’avenir nous le dira. Mais en attendant, une pluie abondante est tombée sur Beijing et a lavée l’atmosphère d’une bonne partie des polluants en suspension dans l’air, avec l’effet qu’aujourd’hui, on peut profiter d’un ciel bleu magnifique. Est-ce que la Chine saura nettoyer son environnement aussi bien que la nature sait encore le faire?

  
Frédéric « Astro » Gagnon


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